Durant un certain temps, les poissons radioactifs ramenés à terre par les pêcheurs seront pesés et rejetés en mer, avec compensation financière fournie par TEPCO. Le réseau Internet japonais connaît une chute de 27 % du nombre de requêtes au moment du séisme, mais le taux revient à la normale au bout d'une heure. Autour de la centrale de Fukushima Daini, la zone d'évacuation de 10 km autour de l'installation est ramenée à 8 km. Un gigantesque séisme de magnitude 9 frappait le Japon, déclenchant un tsunami et l'un des pires accidents nucléaires de l'histoire dans la centrale de Fukushima Daiichi. Jeudi 17 mars, le Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) de l'Union européenne recommande aux États membres d'effectuer des contrôles de radioactivité sur les aliments en provenance du Japon[272]. Des incendies dans des raffineries se déclarent après le séisme, comme celle de Cosmo Oil à Ichihara[135], ou dans une autre raffinerie à Chiba[136] qui produit quelque 220 000 barils par jour[137], toutes deux dans la région de Tokyo. Les sols sont aussi pollués par des déchets chimiques ou des toxines[220]. Au 28 mars, quelque 100 000 litres d'eau, 80 tonnes de nourriture ainsi que 40 tonnes de vêtements et de couvertures ont été distribués[312]. Le pays fait aussi appel à des médecins étrangers, et une première équipe médicale arrive le 27 mars, constituée de 53 personnes, dont 14 docteurs et 7 infirmiers[311]. Contaminée par 16 g de tritium[8], le million de m3 de cette eau actuellement stockée pourra, selon le gouvernement japonais, être rejetée dans la mer sans danger après filtrage des autres éléments[8],[9]. Le séisme a entraîné un arrêt automatique des réacteurs en service, la perte accidentelle de l'alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes. Pour faire face à la demande en électricité, des centrales thermiques sont remises en exploitation par les différents opérateurs[295]. La destruction d'habitations oblige les populations à chercher refuge dans des centres mis à leur disposition, et quelque 550 000 personnes sont ainsi évacuées[89]. Une eau contaminée à plus de 1 Sv/h est trouvée « dans des puits de regard d'une tranchée souterraine débouchant à l'extérieur du bâtiment » du réacteur no 2. Le 23 mars 2011, l'agence Jiji a annoncé que les banques japonaises allaient prêter 2 000 milliards de yens (soit 17,4 milliards d'euros) à l'opérateur TEPCO ; pour l'aider à réparer les centrales endommagées et démanteler la centrale de Fukushima[261]. À ce stade, il n'y a pas de prévision sur la durée nécessaire à la réhabilitation des zones touchées. »[299]. Les autorités japonaises craignaient dans les répliques à venir la haute probabilité de voir l’une d’elles atteindre une magnitude supérieure à 7[19], ce qui s'est effectivement produit le 7 avril. Les cœurs de certains réacteurs ont été endommagés par l'accident : 70 % pour le réacteur no 1, 33 % pour le réacteur no 2 et partiellement pour le réacteur no 3 selon les premières investigations de Tepco établies en mars 2011[286]. Les réassureurs sont touchés par les conséquences économiques du séisme[189], et les entreprises européennes du secteur estiment leurs pertes potentielles de un à deux milliards d'euros[190]. The scale of the The scale of the Japan’s 2011 Fukushima, tsunami, nuclear disaster by the numbers – The Citizen | The New York Press News Agency Le 17 mars 2017, le tribunal de Maebashi juge le gouvernement japonais et la compagnie d'électricité TEPCO coupables de négligence, et les condamnent à verser 38,6 millions de yens (316 000 euros) à 62 des 137 plaignants. ", Webcams de TBS, positionnée à flanc de montagne près de Fukushima Daiichi, Caméras (en temps réel) de TEPCO dans le complexe nucléaire de Fukushima, Compagnie japonaise de l'énergie atomique, Commission de l'énergie atomique japonaise, Institut de recherche de l'énergie atomique japonaise, Institut du cycle du combustible japonais, Organisation de la Sûreté nucléaire du Japon, Ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, Catégorie Ville détruite par le séisme de 2011, Agence japonaise de sûreté nucléaire (NISA), sur l'environnement et la santé dans le monde, sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, Évaluation du niveau des accidents nucléaires de mars 2011, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Accident_nucléaire_de_Fukushima&oldid=180454660, Article contenant un appel à traduction en anglais, Page avec coordonnées similaires sur Wikidata, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Préfecture de Fukushima/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Conditions équivalentes à un arrêt à froid, Début de dépose des barres de combustible irradié entreposées dans la piscine de désactivation du réacteur, Réduction de la radioactivité due aux émissions du site et des déchets irradiés ou contaminés après l'accident, Maintien du refroidissement des réacteurs et stockage de l'eau sur site, Début de recherche et développement pour la décontamination des éléments de combustible déposés, Début de recherche et développement pour le traitement et le stockage des déchets, Achèvement de la dépose des barres de combustible irradié entreposées dans les piscines de désactivation. PEA Japanese Department subtitled video of the 3/11 Tsunami sweeping into Miyako Harbor, Iwate Prefecture. Le prix de gros de la pêche ou du bœuf reste cependant 10 à 20 % moins cher que les produits des autres régions[102]. Le secrétaire général du Cabinet, Yukio Edano, annonce le 13 mars que le gouvernement allait dégager 200 milliards de yens de fonds de secours du budget fiscal de 2010[254]. Dan Bassett, David T. Sandwell, Yuri Fialko & Anthony B. Watts, «. Pour l'UNSCEAR, les doses reçues par la population auront finalement été trop faibles pour entraîner un risqu… À l'intérieur du site, les débits de dose à 10 h 22 atteignent 30 mSv/h entre les réacteurs 2 et 3, 100 mSv/h au voisinage du réacteur 4 et 400 mSv/h au voisinage du réacteur 3[155]. La colonne Remarque contient + lorsque la mesure a été rendue imprécise par l'endommagement de la jauge par le tsunami. Au 23 mai, 30 personnes avaient été exposés à une dose supérieure à 100 mSv. Une photo de Tadashi Okubo (ja), journaliste du Yomiuri Shimbun, prise dans la ville d'Ishinomaki après le passage du tsunami, est ainsi largement reprise par la presse étrangère[271]. After the tsunami she moved to Tokyo to be near one of her grown-up children, but she returned to Fukushima in 2013. Japan earthquake and tsunami, severe natural disaster that occurred in northeastern Japan on March 11, 2011, and killed at least 20,000 people. L'IRSN appelle en 2011 à surveiller les sédiments littoraux, contaminés pour plusieurs années au ruthénium 106 (106Ru) et au césium 134 (134Cs) (voire au plutonium, dont la présence n'était toutefois pas établie au 4 avril 2011). Plus de 90 000 personnes sont toujours sans domicile, réfugiées dans des centres d'accueil[80]. Les forces de police et la garde côtière du Japon opèrent immédiatement en vue de secourir les rescapés. Au 31 mars, la production de près de 600 000 véhicules dans le monde a été perdue par les conséquences du séisme[201]. Le césium 137 dépasse de 18,5 fois la norme. Le 22 mars, de nouveaux câbles électriques sont posés pour alimenter le réacteur 4 (à 10 h 35) puis la salle de contrôle[NISA 1]. L'iode radioactif est susceptible d'être rapidement bioconcentré par le plancton et les algues puis par des organismes marins filtreurs (coquillages tels que moules et huîtres en particulier). TEPCO a confié le traitement des eaux au groupe français AREVA qui doit installer sur place une unité dont le coût et les détails de fonctionnement n'ont pas été divulgués, et qui vise principalement à débarrasser l'eau du césium qu'elle contient. À la mi-2014, ce Fonds a versé près de 5 000 milliards de yens (36 milliards d'euros) ; son plafond a donc été relevé de 5 à 9 000 milliards de yens (65 milliards d'euros)[244]. Cet événement a mis en lumière la vulnérabilité de certains réacteurs nucléaires japonais, notamment les plus vétustes et ceux construits sur la côte Est plus exposés aux séismes, manifestement insuffisamment préparés à un tel scénario. Le blog du journaliste scientifique Sylvestre Huet explique de façon détaillée[99], photos à l'appui, les travaux de renforcement qui ont déjà été effectués sur les structures qui supportent cette piscine, ainsi que sur sa couverture ; il démontre que, contrairement aux assertions du Nouvel Observateur, la dangerosité de la piscine du réacteur 4 n'a jamais été dissimulée et que le danger diminue progressivement grâce au refroidissement du combustible usé stocké ainsi qu'aux travaux de consolidation. La Commission européenne a en conséquence décidé d’appliquer des mesures préventives de contrôle sanitaire à l’importation. Dans les zones « vertes », le débit de dose est inférieur à 20, Dans les zones « orange », d'accès restreint, le débit de dose est compris entre 20 et 50, Les zones « rouges » sont considérées comme d'accès difficile, parce que le débit de dose y est supérieur à 50, Alexandra Dawe, Justin McKeating, Iryna Labunska, Nina Schulz, Shawn-Patrick Stensil and Rianne Teule « Nuclear scars:The Lasting Legacies of Chernobyl and Fukushima » ? Dans le même temps, le pays est l'État le plus endetté des pays développés avec une dette estimée à 204 % de son PIB. Dans un périmètre de 20 kilomètres autour de la centrale de Fukushima Daiichi, 110 000 habitants sont évacués par les autorités, ainsi que 30 000 autres personnes situés à 10 kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daini[94]. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les conséquences sanitaires anticipées des doses d'irradiations reçues par la population générale au Japon et en dehors sont minimes : les niveaux d'incidence prédits par les modèles sont faibles, et aucune augmentation observable du taux de cancer n'est attendue. Du 134Cs a été détecté dans tous les thons migrants récents venant de cette région en 2012, ce qui confirme l'idée qu'il soit un traceur intéressant[237]. Un réseau d'aides mutuelles regroupant 1 571 collectivités locales, soit 90 % des métropoles, arrondissement, villes, et villages du pays, et basé sur un réseau liant les préfectures entre elles depuis 1996, envoi dès le 12 mars des aides matérielles et humaines dans les zones touchées. Le Premier ministre Naoto Kan mobilise dès le 11 mars une partie des navires des Forces japonaises d'autodéfense[248], et le 13 mars, il porte la mobilisation à 40 % des troupes des Forces japonaises d'autodéfense[293], et le 15 mars, le gouvernement décide de confier la gestion de la collecte et de distribution des biens d'urgence aux Forces japonaises d'autodéfense[294]. Au 2 avril, la préfecture de Miyagi dénombre ainsi 7 192 morts et 6 333 disparus, celle d'Iwate 3 484 morts et 4 546 disparus, et celle de Fukushima 1 092 morts et 4 657 disparus[69]. Une option serait de le diluer et rejeter en mer ou de l'évaporer dans l'atmosphère. Le rapport définitif est attendu à l'été 2012, mais un rapport d'étape est publié le 26 décembre 2011, qui critique tout à la fois le manque de préparation de TEPCO, les défaillances de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (qui a immédiatement évacué tout son personnel de la centrale alors qu'ils auraient dû rester sur place pour servir de liaison [réf. Les tests faits de septembre à novembre 2011 sur les écoliers (mesures par corps entier) n'avaient pas mis en évidence de contamination en césium 137 supérieure à la limite de détection des appareils. It was hard to manage her … Le nombre de visiteurs étrangers revient à un niveau antérieur au séisme à partir d'avril 2012[218]. Certains experts l'estiment à quarante ans[143], mais d'autres estiment ce délai intenable (fin 2019, les autorités annoncent ainsi que le début de certaines opérations, comme vider les piscines de stockage des réacteurs n°1 et 2 du combustible usagé, est reporté de quatre à cinq ans)[109] : voir le plan de démantèlement, et l'article anglais correspondant (en). En janvier 2018, il reste environ 75 000 personnes évacuées, dont 20 000 dans des logements temporaires, et environ 54 000 personnes en janvier 2019, dont 5 000 dans des logements temporaires[122]. Le 14 septembre 2012, à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi, le gouvernement japonais décide de sortir du nucléaire dans le courant des années 2040 dans le cadre d'une nouvelle stratégie en matière de production énergétique[282],[283]. À 9 h 28 du matin (locales), le National Weather Service américain évoque une alerte au tsunami jusqu'à 19 h (locales) sur tout Hawaï[43]. Le choc principal selon l'USGS (W-phase, USGS) viendrait d'un séisme né sur un plan à faible pendage (14°W) orienté N13°E, subparallèle à la direction moyenne N16 de la fosse du Japon, à une profondeur de 24 km. L'aide américaine est ainsi décidée plus rapidement que lors du séisme de Kōbe, des raisons politiques ayant retardé et réduit celle-ci à l'époque[89]. Les dépressurisations entreprises volontairement par l’exploitant pour limiter la pression dans l’installation conduisent aux premiers rejets de produits radioactifs dans l’environnement. Chaque jour, 200 m3 d'eau sont déversés sur la centrale[68]. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit la fusion totale du cœur d'au moins deux réacteurs nucléaires[17] puis d'importants rejets radioactifs. Le lendemain, 252 barrages sont inspectés, et des craquelures peu profondes sont découvertes sur six d'entre eux, sans que ni leurs capacités de production ni leur sécurité soient affectées[144]. », « Kan breaks silence, vows to help locals rebuild lives », « Contingency funds to help cover quake, tsunami relief measures », « LDP resists 'grand coalition' / Party willing to help with disaster efforts--but not within Cabinet », « Calls grow for Japan PM to quit in wake of quake », « L'intervention de l'empereur souligne la gravité des événements », « Japan Imperial Household Offers Crisis Help », « Planning pays off as NHK takes its quake news global », « Earthquake news dominates the channels; CM of the week: Advertising Council Japan », « La presse japonaise appelle à l'unité nationale après le séisme », « Nucléaire : le gouvernement japonais critiqué pour la lenteur de sa réaction », « La Japonaise qui a fait le tour du monde », « Japon : pourquoi est-ce que les images de cadavres sont aussi rares ? La très forte magnitude de ce séisme s'expliquerait par le jeu des pressions et tensions qui se sont accumulées pendant environ un siècle depuis le dernier séisme dans cette région[12]. Le 7 novembre 2012, la compagnie TEPCO annonce que le coût de la catastrophe de Fukushima, initialement évalué à 50 milliards d'euros, pourrait être doublé et atteindre 100 milliards d'euros. Avant 2011 le nucléaire représentait 29 %. Le secrétaire général du Cabinet Yukio Edano apparaît régulièrement dans les médias ou via Twitter[252] pour communiquer sur la situation, le Premier ministre n'intervenant pas publiquement pendant la semaine du 18 au 25 mars[253], et à la faveur de sa gestion des événements, Yukio Edano commence à acquérir au fil des conférences de presse, un profil de potentiel futur premier-ministrable selon plusieurs observateurs[252]. Le 24 mars, trois employés sous-traitants travaillant dans la salle des turbines du réacteur 3 ignorent les alarmes de leurs dosimètres électroniques et sont exposés à une dose de 170 mSv[H 4]. Plus de 1 000 travailleurs, pompiers et soldats œuvraient sur le site le 23 mars[56]. Le tritium étant un isotope de l'hydrogène, il peut remplacer celui-ci dans les molécules d'eau et se révèle donc particulièrement difficile à traiter [83]. Comment 16 grammes de tritium dans un million de litres d'eau paralysent Fukushima, http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11102806-e.html, The Mid-and-long-Term Roadmap’s Target Timeline, Fukushima : fin de l’évacuation des combustibles usés du réacteur 4, As evacuees move back, Fukushima cleanup faces daunting obstacles, A Fukushima, le chantier a presque perdu ses allures de site radioactif, Fukushima Daiichi: Evacuation zone extended to areas where long term exposure could exceed limit, Direction générale de la prévention des risques, Libération : "Le gouvernement demande l'abattage du bétail autour de Fuushima", mis en ligne le 12 mai 2011, Fukushima : les premiers réfugiés autorisés à rentrer chez eux, « Japan’s government has lifted a 4½-year-old evacuation order for the northeastern town of Naraha that forced the town’s 7,400 residents to leave following the 2011 nuclear disaster at the nearby Fukushima power plant. published in March 2016 by Greenpeace International, Amsterdam. Les chiffres qui suivent ne sont en réalité pas à comparer avec un autre séisme tel que le séisme de 1995 de Kōbe qui avait fait 6 434 morts car, aussi spectaculaire et important qu'était ce séisme du 11 mars de magnitude 9, en réalité il ne fit que très peu de morts et dégâts grâce à la qualité des constructions japonaises construites suivant les règles du génie parasismique ; c'est bien le tsunami qui s'ensuivit qui est à l'origine de plus de 90 % des pertes humaines. Le tribunal estime que le désastre nucléaire aurait pu être évité si le gouvernement, qui en avait la complète autorité, avait ordonné à Tepco de prendre des mesures de prévention[251].
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